Historique du Vaulmier, suite.

  

 Il y avait au Vaulmier un château qui devait être situé près de la chapelle qui en était une dépendance et dont on a fait l'église  paroissiale (reconstruite au XIXe).                                                                     - Elle avait été consacrée en 1279 par Guy de la Tour, évêque de Clermont sur la demande de Guillaume Comtour d'Apchon.
 - Elle fut visitée en1298 par Jean Aycelin, évêque de Clermont et en 1755 par le célèbre Massillon.                                                                        - Le seigneur en nommait le chapelain. Elle était sous l'invocation. de Notre Dame de l'Assomption et de Saint Ferreol (18 Septembre), patron  de la commune.
  - Le château, rasé par Richelieu d'après la tradition existait encore  en 1699. Il est mentionné dans l'aveu et dénombrement donné au roi cette année là par Louis d'Apchon.
  - La butte est toujours marquée dans le prolongement de l'église derrière la maison Joncoux.
   - Le Vaulmier était le siège d'une seigneurie très importante qui comprenait les terres du Falgoux (hors abbaye) du Vaulmier et de Saint-Vincent (sauf Condamine) et plusieurs villages de la commune d'Anglards.
   - Les seigneurs de salers, de Leybros, de Valens, et l’abbé de Valette faisait hommage au seigneur du Vaulmier  pour differents fiefs qu’il tenaient de lui.  La baronnie du Vaulmier relevait des Comtours d'Apchon.                                         

- Dans une transaction du marché après la fête de Saint-Hilaire en 1282 GuilIaume Comtour, seigneur d'Apchon abandonne à l'évêque de Clermont tous les droits qu'il a sur le Valrut et se réserve seulement ce qui est entre la rivière de Cheylade et Saint Hipolyte; l'évêque de son côté fait abandon au seigneur d'Apchon des droits qu'il a sur le  Falgoux. (Falgos) Guillaume Comtour reconnait tenir enfief de  I'évêque, le château d'Apchon avec ses appartenances, le Valmeyrs avec ses appartenances.
 - En 1288 Bernard d'Allanches fait hommage à l'évêque de Clermont pour sa part du château du Vaulmier. Vers la même époque, cette seigneurie était comme beaucoup d'autres, dans l'indivision après que Jacques d'Apchon qui représentait la noblesse de Haute Auvergne aux Etats généraux de 1614 fut mort en 1617 sans laisser d'enfants mâles...

- Vers 1369, les Anglais qui avaient commencé à dévaster l'Auvergne après la funeste journée de Poitiers demantelèrent entre autres le château du Vaulmier après avoir détruit les faubourgs de Mauriac.
 - On trouve dans un ancien inventaire des titres d'Apchon que Hugues Guillem ou Deguillem d'Anglards vendit à Guillaume d'Apchon la troisième partie du château et de la châtellerie du Vaulmier. A partir de cette date, début du XIVè, la maison d'Apchon, posséda toute l’entière seigneurie du Vaulmier. Elle passa par mariage en 1708 dans la maison de Chabannes.
  - Elle appartenait en 1785 au marquis de Ferrière de Sauveboeuf auquel elle avait été vendue par Monsieur de Chabannes.
Lors de la tenue des Grands Jours, à Clermont les habitants de la paroisse de Saint-Vincent dont le Vaulmier faisait partie se plaignirent de ce que Jacques Arthaud d'Apchon, leur seigneur, leur avait extorqué une somme de deux mille livres pour l'extinction de droits qui ne lui étaient pas dus.
Sur cette plainte, il intervint le 30 janvier 1666, un arrêt qui condamne le Comte d'Apchon à restituer cette somme. Cet arrêt reçut une prompte exécution. Dès le 19 Février, Monsieur Chabre, lieutenant criminel de la Sénéchaussée de Riom commis par les Grands Jours, ordonnait la convocation des habitants de la terre du Vaulmier à l'effet de donner leur consentement à ce que la somme de 2000 livres de restitution qui leur avait été allouée fut employée à acquitter leurs impôts. 
- Au dessus du Vaulmier, un rocher escarpé portait autrefois le Château de Combrailles. 
- Le château de Chanterelle, après Colture dans la vallée, est un ancien fief relevant de la baronnie du Vaulmier.
- La nouvelle église du Vaulmier fut construite en 1855 par Monsieur Carriat, architecte diocesain et Monsieur Chambon d'Espinouze, ancien curé de Souvigny en Bourbonnais.
Elle figure une croix latine; l'abside présente en dehors une forme semi-octogonale supportant un clocher octogone percé de 8 baies ogivales reliées par une guirlande gothique. Un beau reliquaire, specimen de l'émaillerie limousine faisait partie de son trésor actuellement à l'évéché de SaintFlour.

Saint Vincent