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Un peu de Géologie des Monts du Cantal ...

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Géologie : Puy Mary



Puy Mary (1783 m)  

  Le Puy Mary est sans conteste avec le Puy Griou l'un des plus beaux sommets de tout le Cantal.  C'est une pyramide élancée à base rectangulaire, qui domine la tête des vallées de la Jordanne, du Mars, de Ia Petite Rhue et de l'Impradine.  L'érosion en a fait un véritable horn.
   

 Le Puy Mary présente tous les caractères d'un cumulo-dôme formé, par une accumulation de lave visqueuse autour d'un passage de sortie préalablement ouvert par une phase initiale explosive.  La base de ce dôme devait être grossièrement circulaire d'un diamètre proche de 700 m.

L'âge obtenu par K/Ar sur feldspaths est de 6,43+/-0,08 Ma  (**)

 Au Pas de Peyrol, la base du Puy Mary est masquée par des brèches de couleur blanche, chaotiques et très hétérométriques, Celles-ci, de même nature lithologique que le dôme, sont interprétées comme des nuées ardentes.  Les blocs, dont certains atteignent 200 m3, sont emballés dans une matrice très  pulvérulente composée de fragments de roche finement pulvérisés, Ceux-ci affleurent très bien au niveau du parking le long de la N680 descendant vers la vallée du Mars où l'on voit plusieurs nuées successives séparées par de minces niveaux cendreux.  La lave est une trachyte à biotite et oxy-hornblende, à la limite du champ des trachyandésite; la pâte contient 10 % de tridymite.

 Au Nord, ces nuées sont recouvertes par un empilement de 5 coulées trachyandésitiques (s.l.) séparées par des niveaux bréchiques, le tout formant le Puy de la Tourte.

 On peut facilement (une heure aller retour) atteindre à pied le sommet de ce dôme peléen.  La roche est une trachyte- phénocristaux d'oligoclase, de sanidine (beaucoup plus rare) et de hornblende brune tandis que la pâte est riche en sanidine et contient près de 10% de tridymite: l'ensemble est assez voisin des sancyites du Mont Dore.

La morphologie pyramidale résulte de la forte capacité érosive des glaciers.  Initialement, le puy Mary devait être un dôme trachytique classique, sub-circulaire avec un sommet aplati tel que ceux du Mérapi, du Saint Helens et même ceux la Chaîne des Puys.  Lors de la croissance continue du dôme, les flancs se déstabilisaient parfois à cause de la gravité.  Co entraîna la mise en place de nuées ardentes dont les dépôts sont visibles le long du parking sous le puy de la Tourte. Beaucoup plus tard, les climats ayant changé, les glaciers du Mars, de la Jordanne, de l'Impradine et de la petite Rhue ont érodé les f Iancs du dôme pour lui donner sa morphologie actuelle.

 Panorama depuis le sommet du puy Mary

 Le sommet (1783m) offre un magnifique panorama (table d'orientation) sur les sommets cantaliens, presque tous trachyandésitiques à l'exception du culot basaltique terminal du Plomb du Cantal, et des pitons phonolitiques comme le Griou, le Griounou et l'Usclade.  Les célèbres vallées rayonnantes ont profondément gravé sur les flancs du Massif le réseau en étoile très caractéristique.

  Au Nord, la première vallée que l'on peut admirer est celle de la Petite Rhue.  Le ruisseau s'écouLe vers Le Claux, en directe du Nord, dans une vallée en auge glaciaire.  Au dernier plan, lorsque le temps est suffisamment clair, il est possible d'observer les crêtes du massif des Monts Dores, second strato-volcan du Massif Central, et les sommets du Cézallier.  Plus à l'Est et au premier plan, le col de Serre sépare les vallées de la Petite Rhue et de l'Impradine.  Il est constitué par empilement de lahars actuellement solidifiés.  C'est cette même formation qui affleure dans le cirque de l'Impradine.  Dans la continuité du col de Serre, on aperçoit le Signal de Niermont et la planèze basaltique du Limon.  Ce plateau d'origine volcanique s'est mis en place à la f in de l'histoire éruptive du strato-volcan.

A l'Est, le paysage est masqué par le puy de Peyre Arse.  Ce sommet relativement élevé (1806 m) est formé, par des coulées de trachyandésite qui reposent sur des lahars, identiques à ceux du col de Serre.  Entre le puy Mary et le puy de Peyre Arse la muraille constituée de la formation de la brèche de Rolland sépare les vallées de l'Impradine et de la Jordanne.  Au loin, on reconnaît le sommet du massif contalien, le Plomb du Cantal (1855 m).  Il est formé par un empilement de coulées trachyandésitiques chapeautées par un neck basaltique datant de la fin de l'histoire du strato-volcan (2,9 Ma).

 En continuant vers le Sud, la vallée de la Jordanne s'ouvre à nous.  Les formations géologiques qui y affleurent font parti des plus anciennes du volcan : coulées de trachy-andésite très altérées, nuées ardentes, intrusions de roches grenues.  Entre la vallée de la Jordanne et celle de la Cère les intusions phonolitiques forment des pointes rocheuses. Elles constituent le Griou (1690 m), Griounou (1514 rn) et de l'Usclade (1498 m).  Plus au Sud, l'Elancèze forme le dernier massif élevé entre Jordanne et Cère.  C'est un vestige du Cantal constitué, d'une superposition de coulées trachy-andésitiques.

 En rive droite de la vallée de la Jordanne, les formations géologiques sont très différentes de celles déjà rencontrées. effet du Piquet au col de Redondet, en passant par le puy de Chavaroche, des brèches et des coulées de trachyandésiques comblent une caldeira d'avalanche, datée à 7,4 Ma.  Derrière ces différents sommets, on aperçoit les vallées de Ia Doire, de Ia Bertrande.  Contrairement aux autres vallées du Cantal, elles ne prennent pas leur source au pied du puy Mary ou des sommets centraux.  Ceci peut s'expliquer par le fait que ces ruisseaux courent dans Ia caldeira de l'avalanche ouest cantalienne.
 

Ensuite, en tournant toujours vers le Nord, on observe au premier plan le col de Redondet sur lequel repose la coulée de lave de la Roche Noire.  Au Nord de ce col commence la vallée du Mars.  Le ruisseau s'écoule le long du mur de la caldeira entre le Roc d'Hozières et le puy de la Tourte.  En rive gauche, les sommets du Roc des Ombres et de la Roche Taillade tendent à cacher les planèzes basaltiques mises en place tardivement.  Le Roc d'Hozières est une intrusion phonolitique contemporaine des intrusions phonolitiques centrales.  A droite et à l'arrière du Roc d'Hozières affleure le Roc du Merle C'est une intrusion basaltique de grande taille , témoin profond d'un édifice de surface.  Il se présente sous forme d'une importante masse de basalte à olivine (2 mm), prismée en tous sens, dégagée par l'érosion d'environ 200 mètres de coulée de débris et de coulées sus-jacentes.
 
Au Nord, en rive droite de la vallée du Mars, le puy de Ici Tourte, malgré, son altitude relativement élevée (1702 m), ne peut masquer le Roc de l'Aygue et la planèze basaltique associée.  Le puy de la Tourte est constitué d'un empilement de coulée trachyandésitiques.
A l'est des burons d'Eylac, un verrou barre incomplètement le cirque; sur le plancher, deux petites accumulations morainiques ont été mises en place par un glacier tardif qui n'occupant que  la partie occidentale de l'amphithéâtre, au pied même du Puy Mary.

(**) Bibliographie: Thèse de géologie Nathalie Vidal

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